Dans les smartphones haut de gamme de Google, vous avez trois choix qui s’offrent à vous : le Pro en petit format, le Pro XL que nous testons ici et le Pro Fold qui, comme son nom l’indique pourra se plier en deux.
Si le Google Pixel 10 Pro vous intéresse, le test ici présent s’applique dans sa vaste majorité. Nous publierons toutefois un test pour le petit format où figureront, entre autres, nos résultats des tests d’autonomie et de charge directement issus du 01lab.
Prix et date de sortie
Le Google Pixel 10 Pro XL démarre à 1299 euros pour sa version de base en 256 Go de stockage. Il existe également une version 512 Go à 1429 euros et une version 1 To pour 1689 euros.
Quatre coloris sont vendus : noir, gris, jade et porcelaine. Petite subtilité, seul le modèle noir existe dans toutes les configurations. Les gris et porcelaine sont disponibles jusqu’à 512 Go et le jade jusqu’à 256 Go.
Design : massif, classieux et agréable
Depuis l’an dernier avec les Pixel 9 et 9 Pro, Google a hissé son niveau de jeu en matière de design. Ses smartphones ont enfin atteint le niveau de finition attendu sur un smartphone ultra haut de gamme. Nombreux sont ceux dans la rédaction à avoir vu passer les 10 Pro et 10 Pro XL et avoir poussé un « ouf » d’admiration.
Cette année, Google mise sur un dos mat unicolore complété par un bloc photo en aluminium mat et des tranches aluminium avec une finition brillante. Attention, certains coloris plus sombres prennent plus vite les traces de doigt sur les tranches que les plus clairs, comme celui de l’exemplaire du test ici présent qui parvient à sauver les meubles de ce côté-ci.
En plus de la certification IP 68, le dos comme l’écran sont protégés par du verre Corning Gorilla Glass Victus 2. La finition matte au dos adopte un touché doux qui accroche juste ce qu’il faut le bout des doigts pour ne pas avoir peur de le faire glisser.
Un mot sur le bloc photo : le design en île de forme oblongue et transverse fait son petit effet. Il a en outre deux mérites concrets. Le premier est de stabiliser le smartphone lorsqu’il est posé sur une table. Le second est de ne pas trop gêner lorsqu’on regarde une vidéo à l’horizontale, puisqu’il offre une surface assez uniforme.
Tenu en main, le Pixel 10 Pro XL est un beau bébé. Avec ses 232 g et son écran plat de 6,8 pouces. N’espérez pas vous en servir à une main confortablement. Si vous êtes déjà habitués aux grands smartphones, il n’y a rien de choquant dans la proposition de ce Pixel, le poids est plutôt bien réparti et les tranches plates biseautées aident au confort de prise en main.

Si on s’intéresse à ce qui peuple les tranches du téléphone, il y a bien peu de choses. Sur la tranche droite, les traditionnels boutons placés suffisamment bas pour éviter la luxation du pouce. En haut, à gauche, le tiroir à SIM et à droite un des trois microphones. Puis sur la tranche basse, le port USB-C bien centré, entouré de deux nouvelles grilles de haut-parleurs (nous reviendrons sur leurs qualités sonores dans la partie audio du test plus bas).
Sur la face avant, il n’y a pas grand-chose à dire, nous avons là un écran plat aux contours arrondis avec des bordures noires fines, mais un poil plus épaisses que les meilleurs du secteur : 88,3 % de ratio corps/écran, lorsque les meilleurs du secteur dépassent les 90 %. Cela peut paraître peu, mais à l’œil, la différence se perçoit immédiatement.
Accessoires : la coque vaut le détour
Une coque officielle est vendue en option 59,99 euros, quelle que soit la taille de votre modèle. L’ayant utilisé pendant notre test, nous pouvons vous confirmer que malgré son tarif assez important, elle vaut la peine d’être considérée.
Son revêtement en silicone est doux et met parfaitement en valeur les formes du Pixel. Elle en outre de mettre à niveau le bloc photo au dos et est légèrement surélevée sur la partie avant pour éviter les chocs directement sur l’écran. Elle est en outre compatible QI 2.0 et Pixel Snap. Comprendre par là qu’elle n’empêchera pas le téléphone de s’attacher aux aimants d’un accessoire conçu à cet effet.
Écran : un des meilleurs écrans du marché
Les Pixel 9 Pro comptaient déjà, d’après les mesures du 01lab, parmi nos écrans de référence. Google ne s’est pas endormi sur ses lauriers et a poussé la qualité encore un peu plus loin avec cette génération qui nous a, osons le dire, soufflés.
Passons rapidement sur les spécifications techniques qui ne disent plus grand-chose à ce niveau (écran OLED 120 Hz LTPO de 6,8 pouces, définition 2992 x 1344 avec ratio 20:9, résolution 486 ppp) et intéressons-nous à nos mesures, car il y a fort à dire !

La barre des 3000 cd/m² est officiellement dépassée ! Pour la première fois, le Pixel 10 Pro XL a atteint 3090 cd/m² de luminosité en boost, c’est-à-dire soumis à une lumière très forte imitant le soleil. Un chiffre d’autant plus impressionnant qu’il laisse la concurrence sur place.
Le pic HDR, qui se montrera pratique pour les contenus compatibles, n’est pas en reste avec 2198 cd/m², un chiffre là encore, bien devant la plupart de ses concurrents qui montent, comme vous pouvez le voir juste sous la barre des 2500 cd/m² dans le meilleur des cas.
La luminosité minimale est un poil élevée, mais se corrige avec l’option dédiée pour l’abaisser encore un peu.
Colorimétrie : que dire à part bravo ?
Passons à la colorimétrie. Celle-ci suit largement le sillon tracé par l’excellente partie luminosité de l’appareil.
La balance des blancs par défaut (avec le mode de couleurs « adaptatives ») est très proche de la perfection : 6470K. Pour rappel, la valeur idéale se situe à 6500K, la différence est donc de l’ordre de l’imperceptible.
Concernant la couleur colorimétrique, celle-ci est très bonne : 100 % du spectre sRGB est couvert, le plus simple, 85,7 % et 85,7 % du P3, plus exigeant.
Malgré cette couverture tout à fait honorable, la précision des couleurs affichées à l’écran est au rendez-vous. Le delta E 2000 moyen en P3, on le rappelle plus exigeant, monte à 2,68. Plus ce delta est bas, meilleure est la valeur, et sous les 3, cela commence à sentir très bon. En sRGB, il monte à 1,91 seulement avec une belle uniformité. La brillance est aussi correcte avec une mesure à 102 GU, semblable à la plupart des téléphones de l’industrie.
La recommandation du 01lab
Nous l’avons vu, le mode par défaut du Pixel 10 Pro XL est assez irréprochable. Nous avons également testé le second mode, appelé « naturelles ». Nous vous déconseillons de l’utiliser. Celui-ci est trop orienté sRGB et ne convient pas à un usage quotidien.
Vous pouvez conserver le mode par défaut qui conviendra à 99 % des usages. Pour autant, le mode « naturelles » vous permettra d’atteindre un impressionnant delta E moyen de 0,86 en sRGB si vous le choisissez, mais au détriment de l’espace colorimétrique P3.
Face à une telle démonstration, nous serions rapidement tentés de parler de perfection. Mais il existe encore quelques axes d’améliorations à creuses pour Google sur cet écran : une meilleure gestion du P3, un peu moins d’irrégularité sur les patchs colorés et une meilleure couverture colorimétrique. Nous ne testons pas encore les couleurs en HDR, mais y travaillons activement.
Logiciel : une leçon de générosité
Depuis Android 12, les Google Pixel possèdent une interface bien à eux, la Pixel Experience. Les Pixel 10 Pro XL sont livrés avec celle-ci, tournant sous Android 16, la dernière version de l’OS développé par Google.
Le smartphone bénéficiera de 7 ans de mises à jour d’Android et de sécurité, ce qui l’amènera jusqu’en 2032 sous Android 23. Nous sommes face à l’un des meilleurs élèves du secteur, au même niveau que Samsung et juste derrière l’anomalie Fairphone et ses 8 ans de suivi logiciel. L’interface prend relativement peu de place avec 11 Go, contre plus de 21 Go pour One UI 7 chez Samsung.
Malgré ce gain de place, la Pixel Experience est loin d’être chiche en contenu et fonctionnalités. Il s’agit même d’une des interfaces les plus généreuses du marché. Non seulement Google, qui alimente en fonctionnalités IA à peu près toutes les marques Android, se réserve certaines nouveautés et fonctionnalités pour son propre privilège, mais les Pixel bénéficient en outre de mises à jour trimestrielles incorporant d’autres nouveautés. Un rêve de geek qui aime garder son appareil à jour et lire les patchs en découvrant les petites douceurs ajoutées par les développeurs.
Il serait difficile d’être exhaustif sur l’interface de Google tant celle-ci regorge de petits détails. Gardez à l’esprit, avant toute chose, que l’interface est ergonomique et facile à utiliser. Les animations sont fluides et l’ensemble est agréable à prendre en main.
Android 16 a légèrement revu certains points, mais dans l’ensemble l’interface ressemble pour le moment beaucoup à celle que vous auriez pu connaître sur Android 15. Nous avons maintenant un nouvel espace de raccourcis revisité, par défaut, de nouveaux widgets pour utiliser Gemini plus précisément (lancer Live ou Video directement) sont proposés. D’ailleurs, l’achat d’un Google Pixel 10 Pro, quel que soit le modèle, donne droit à un an d’abonnement au forfait Googla AI Pro débloquant Gemini 2.5 Pro ou encore 3 utilisations de Veo 3, le générateur de vidéos avec du son de Google.
Le Pixel regorge de petits réglages intéressants, comme la possibilité de créer un espace privé et d’y installer des applications avec un autre compte Google que le principal du téléphone. Il existe également des fonctionnalités de protection contre le vol avancée, comme le verrouillage automatique en cas de détection de vol, ou encore la possibilité de verrouiller à distance l’appareil.
Nous pourrions écrire des paragraphes et des paragraphes sur les petits détails intéressants à explorer, mais cela prendrait bien trop de signes et personne ne lirait ceci. Arrêtons-nous donc sur quelques petites dernières fonctions qui nous ont plu. Dans le menu de l’appareil photo, il est par exemple possible de passer de clichés en sRGB à DCI-P3. La plupart des constructeurs manquent de transparence sur le sujet, c’est donc un bon point à saluer.
Autre bonne idée : la présence d’un thermomètre au dos du téléphone. Lancé avec le Pixel 8 Pro, le capteur de températures permet désormais de mesurer la température corporelle, passant d’un gadget à un thermomètre de secours plutôt pratique.

La possibilité de partager l’audio de l’appareil avec des écouteurs et un casque compatibles Bluetooth LE est un plus indéniable, tout comme les SOS par satellite. Nous n’avons malheureusement pas pu tester cette dernière fonctionnalité au-delà de sa démonstration, puisque son usage nécessiterait de passer un faux appel au secours, ce qui est interdit par la loi. Toujours est-il qu’à quelques reprises, lorsque nous nous trouvions dans une zone blanche, l’icône en forme de satellite est apparue en haut de notre écran. Pour information, les SOS par satellite sont offerts sans frais pour deux ans après l’achat d’un Pixel. Nous ne savons pas encore quel sera le tarif une fois cette période terminée.
Photo : un zoom époustouflant
Voici la configuration du Pixel 10 Pro XL :
- 50 Mpx, f/1.7, 25 mm (grand-angle), 1/1.31″, 1.2 µm, PDAF double pixel, OIS ;
- 48 Mpx, f/2.8, 113 mm (téléobjectif périscopique), 1/2.55″, PDAF double pixel, OIS, équivalent 5x ;
- 48 Mpx, f/1.7, 123˚ (ultra-grand-angle), 1/2.55″, PDAF double pixel.

Le Pixel 10 Pro possède exactement la même.
Il peut tourner 4K 60 FPS et en 1080 jusqu’à 240 FPS. Il existe également une option offrant des images en 8K 30 FPS, mais il s’agit d’une mise à l’échelle réalisée via les serveurs de Google.
Voici une rapide comparaison avec l’un des smartphones Android les plus populaires, le Galaxy S25 Ultra, réalisée à partir de la mire du 01lab. Ci-dessous sur le module grand-angle.


À gauche le Galaxy S25 Ultra, à droite le Pixel 10 Pro XL.
Et le même exercice avec le module ultra grand-angle.


À gauche le Galaxy S25 Ultra, à droite le Pixel 10 Pro XL.
Grand angle
Le grand angle, aussi appelé capteur principal, du Pixel 10 Pro XL offre comme toujours prestation très plaisante. Il table sur une colorimétrie un peu chatoyante, penchant vers des tons légèrement chaud. Il possède également un piqué, qui, sans être exceptionnel, va miser sur un boost des microcontrastes ici ou là dans l’image pour donner une impression de netteté qui fait son petit effet.
Portrait
En portrait, le Pixel brille toujours par sa capacité à sublimer le sujet, en accentuant notamment les détails sur son visage, mais aussi grâce à un flou d’arrière-plan très bien géré, y compris avec le team bouclette. Reste son gros défaut habituel : il a tendance à faire rougir un peu ses sujets.
Ultra grand angle
Passons à l’ultra grand angle. Celui-ci assure notamment la partie macro qui n’est pas nécessairement très réussie, mais qui fera son petit effet. Malgré les 50 Mpx, le niveau de détail a tendance à baisser quelque peu avec ce module. Nous avons toutefois une belle cohérence colorimétrique et un module plus qu’utilisable pour des clichés avec des angles rigolos.
Téléobjectif
Le téléobjectif démarre sur un équivalent optique X5, mais on peut aisément aller chercher le X10 avec une qualité équivalent à de l’optique, ce qui est très agréable. De façon générale, ce module se montre très efficace avec une impression de netteté importante et des clichés qui font mouche. Attention toutefois à la colorimétrie qui a tendance à se « jaunifier » lorsqu’on passe du X5 au X10. Cela se remarque notamment sur la moulure ci-dessous.
Des nouvelles fonctionnalités très pratiques
Google a également ajouté de nouvelles fonctionnalités dédiées à la photo avec son nouveau Pixel.
Coach photo permet par exemple d’invoquer l’IA générative multimodale pour vous aider à prendre une photo. Pour ce faire, cliquez en haut à droite dans l’interface du Pixel sur une icône en forme d’appareil photo. Après quelques secondes de réflexion (le tout donne l’impression d’être assez rapide), le coach va vous proposer plusieurs scénarios.
Dans nos essais, nous avons été assez bluffés par la justesse des mots posés sur les situations, ce qui peut d’ailleurs donner un côté un peu humoristique à la scène, comme lorsqu’il a qualifié une scène avec deux collègues ainsi : « les deux colocataires ».
Une fois la scène souhaitée sélectionnée, s’ouvre alors une petite barre de progression en bas avec des rectangles. Chaque rectangle représente une action à effectuer comme se rapprocher, ajuster le cadrage, demander aux sujets de faire quelque chose comme sourire, etc. Après qu’une action a été effectuée, vous passez au rectangle suivant et ainsi de suite. Le résultat est franchement sympa et cela peut donner des idées aux personnes ne sachant vraiment pas quoi faire de leur super appareil photo de smartphone.
Autre fonctionnalité sympa ajoutée sur ce Pixel 10 Pro, le zoom super résolution a été considérablement amélioré. Son principe est simple : dès que vous zoomez numériquement pour prendre une photo, c’est-à-dire dès que vous allez plus loin que la distance focale optique de votre capteur pour croper à l’intérieur, le super zoom s’enclenche et va tenter d’améliorer le premier jet pas toujours très joli, avec ses gros pixels visibles.
L’ancien super zoom de Google était déjà bon. Celui-ci est tout simplement le meilleur du marché. Comme vous pouvez le voir sur les clichés ci-dessous, les résultats obtenus conservent suffisamment de naturel pour être exploitables jusqu’à X30, voire X50 en fonction des conditions d’exposition et du sujet. Au-delà, la qualité tend à baisser, mais même jusqu’en X100, nous avons été agréablement surpris du résultat.
Dernier élément : meilleure prise, qui permet de combiner plusieurs photos qui se ressemblent pour créer un mélange où chaque sujet est à son avantage, a été automatisé. Si vous l’activez dans vos réglages, un simple appui sur le déclencheur et le Pixel va utiliser la fonction Photo live pour créer un assemblage. Vous aurez également accès à plusieurs clichés, généralement trois ou quatre, pour choisir vous-même le meilleur si vous le souhaitez.
Performances : le Tensor toujours faiblard
L’une des plus grosses promesses des nouveaux Pixel 10 (comme chaque année) réside dans leur puce. Plus que d’habitude encore d’ailleurs, puisque Google eux-mêmes ont avancé que les évolutions du Tensor G5, leur nouvelle puce conçue en interne, sont les plus importantes depuis la création des Tensor.
Dans le cas du Pixel 10 Pro, XL ou classique, la puce est accompagnée de 16 Go de RAM et de 256 Go à 1 To de stockage.
Des performances toujours à la traîne
Il va sans dire que nous étions impatients de tester ladite puce pour la mettre à l’épreuve sur nos traditionnels benchmarks. Et malheureusement, la remontada ne sera pas pour cette année non plus.

Sur Antutu, le Pixel n’est tout simplement pas au niveau. Il est dépassé par des smartphones sortis il y a plus de 9 mois sous Snapdragon 8 Elite ou Dimensity 9400.
Même rengaine sur Geekbench 6, très centré sur la partie CPU de la puce.
Un manque de stabilité
La partie graphique du Tensor G5 ne semble pas sauver la mise, comme le montre 3DMark, sur lequel le smartphone est tout aussi mauvais. Il se montre à la fois peu stable et sa meilleure boucle réalisée (sur 20) est bien en deçà de ses concurrents. Précisons, s’il était utile, que nous replaçons chaque smartphone à température ambiante avant de lancer nos benchmarks.
Un ultime test nous permet de déceler un important étranglement de la puce (Throttling en anglais). Sur le graphique ci-dessous, nous avons demandé au smartphone de produire le maximum de performances, représenté par les 100 % sur le graphique. On peut voir que la puce tente de se maintenir les 2 premières minutes, s’effondre une première fois à 60 % de ses performances, avant de remonter autour de 90 %, avant de retomber autour de 60 % et d’y rester.
Mais au quotidien, qu’est-ce que ça veut dire concrètement ?
Au quotidien, ce petit manque de patate de ne se sent pas particulièrement. Le smartphone est heureusement fluide et chauffe peu, sauf sur de longues sessions photo comme beaucoup de ses petits camarades.
Réseaux
Comme souvent, Google s’inscrit comme un des leaders en la matière et intègre tout simplement ce qui se fait de mieux en connectivité sur ses Pixel 10 Pro. Bluetooth 6.0, support du Bluetooth LE et ses fonctionnalités les plus avancées comme la diffusion Auracast, et WiFi 7, le standard le plus élevé à ce jour.
En plus de cette très bonne base, nous avons également le droit à l’ultra wide band, utile pour les traqueurs Bluetooth façon Airtags en tout genre, ainsi que le GPS biband qui offre une plus grande stabilité dans les zones difficiles (forêt, immeubles, etc.) et donc une meilleure précision à l’arrivée. Pratique si vous comptez courir avec votre smartphone par exemple.
Le Google Pixel 10 Pro XL intègre également la connectivité satellite pour envoyer des SOS que nous avons davantage développer dans la partie consacrée au logiciel de ce smartphone.
Batterie : c’est vraiment trop (in)juste
Le Google Pixel 10 Pro XL intègre une batterie de 5200 mAh. Une valeur qui aurait pu être considérée généreuse il y a encore peu de temps, mais l’avènement des batteries silicium carbone et leurs capacités de 6000 à 7000 mAh tendent à contredire cette assertion.
Toujours est-il que la capacité de batterie n’est qu’un des éléments à prendre en compte pour déterminer l’autonomie d’un appareil. L’optimisation du système joue grandement. Malheureusement, le Pixel 10 Pro ne tire pas non plus son épingle du jeu sur ce volet.

15 h et 11 minutes. C’est le résultat de notre test d’autonomie mixte automatisé qui simule un usage en continu du smartphone jusqu’à ses 5 % d’autonomie. Ce score n’est franchement pas bon. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, en 2025, même des smartphones pliants proposent bien mieux et les meilleurs élèves en la matière montent à 22 heures.
De façon générale, cela se traduit par un smartphone que vous utiliserez en usage léger à modéré dans une journée, après quoi vous serez obligés de passer par la charge. En usage lourd, comme on va le voir ci-dessous, il existe même une crainte pour l’utilisateur de ne pas finir la journée.
Un exemple concret
Pour évaluer l’autonomie d’un appareil, chacun a son petit benchmark. Puisqu’il arrive à votre serviteur d’effectuer de temps à autre un allez et retour à Londres dans la journée, cela peut donner une petite idée de la performance d’un smartphone en la matière.
Alors qu’à plusieurs reprises, l’autonomie n’occupait pas du tout notre esprit, avec le Pixel, elle nous a littéralement obsédés. En effet, les quelques heures d’EuroStar passées avec de la musique sur les oreilles pré téléchargée, les quelques 30 minutes d’enregistrement vocal d’une conférence, la petite dizaine de photos prises sur place, le partage de connexion vers deux autres appareils… tout cela ne devrait pas poser de souci à un téléphone. Le Pixel lui s’échinait à faire tomber un à un les pourcentages d’autonomie.
Résultat, après une journée démarrée à 7 h30 avec un Pixel chargé à 100 %, nous voilà embarquant dans l’Eurostar à 19 h 15 heure de Paris avec 28 % d’autonomie. Plus inquiétant encore, l’indicateur en haut du menu des raccourcis nous indiquait que le smartphone ne pouvait tenir que « jusqu’à 21 h 45 », ce alors même que notre retour à la maison était programmé à 22h. Fort heureusement, un passage par le mode avion a pu sauvegarder ses quelques mAh restants en fin de course. Pfiou.
Recharge : pas mieux
Le Pixel 10 Pro XL possède la puissance de charge la plus importante de toute la gamme des Pixel 10, jusqu’à 30 W en filaire et 25 W en sans fil. Le Pixel 10 Pro XL ne dépassera pas les 35 W environ au meilleur de sa recharge, malgré l’utilisation du chargeur officiel 45 W. S’il est plus rapide que le Pixel 10 Pro qui dispose pourtant d’une plus petite batterie, le Pixel 10 Pro XL reste plutôt lent dans l’exercice.
D’après notre test de charge, qui part d’un smartphone complètement à plat, il met 1 heure et 32 minutes à remplir sa batterie. Un score bien en deçà des 38 minutes d’un OnePlus 13 par exemple, ou encore les 25 minutes d’un Redmi Note Pro+, deux scores obtenus avec le même protocole.

Après 10 minutes de charge, vous aurez droit à 23 % d’autonomie.
Nous n’avons malheureusement pas pu tester la charge sans fil dans les conditions souhaitées par Google, puisque le géant de Mountain View intègre désormais, c’est assez rare pour être souligné, le standard QI 2.0 sur ses Pixel, surnommé Pixel Snap. Celui-ci garantit une charge optimale qui n’agresse pas trop la batterie grâce à la présence d’aimants.
Audio : trois haut-parleurs
Le Pixel 10 Pro XL intègre deux haut-parleurs sur la tranche basse de son smartphone, ainsi qu’un troisième haut-parleur d’écoute caché tout en haut de l’écran.
Avec cet attirail, le Pixel 10 Pro XL produit un son tirant plutôt vers les médiums et capable d’atteindre un volume plutôt élevé. Le son a toutefois tendance à perdre en précision à mesure que l’on s’approche des 100 %.
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