Le péage en flux libre est en passe de devenir une (r)évolution majeure dans le domaine des infrastructures autoroutières en France, même s’il suscite encore des réticences à l’heure actuelle. Déployé progressivement depuis l’été 2024, ce nouveau mode de paiement transforme l’expérience de conduite des automobilistes en supprimant les traditionnelles barrières de péage.
L’A14, qui relie La Défense à la ville Orgeval, a été la première à adopter ce dispositif suivie de près par l’A79 puis l’A13. Dans les prochaines années, les péages en flux libre pourraient bien s’imposer comme le nouveau standard partout en France. Il va donc falloir s’y habituer et trouver la meilleure solution pour régler ces portions d’autoroutes, car cela peut vite devenir complexe (surtout si vous n’avez pas de badge télépéage).
Un communiqué de presse publié au début de l’année 2025 par le groupe APRR a fait état d’une autre portion d’autoroute critique qui deviendra en flux libre d’ici à 2027 : c’est l’autoroute A40 qui sera passée en flux libre sur 58 km dans le cadre d’un projet géré par les Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc. Petit à petit, de nouveaux tronçons seront équipés de cette solution sans gare de péage.
Pourquoi cette évolution ?
Le principe du péage en flux libre repose sur l’utilisation de technologies avancées pour identifier les véhicules et calculer automatiquement les frais de passage : des portiques installés au-dessus des voies sont équipés de capteurs sophistiqués et remplacent les barrières physiques des gares de péage classiques. Vous n’aurez donc plus besoin de vous arrêter pour payer. Ces portiques utilisent deux méthodes pour reconnaître les véhicules : la reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation et les transpondeurs électroniques, rendant le passage sur autoroute totalement transparent pour l’usager.
Si vous êtes déjà utilisateur d’un badge télépéage, rien ne change pour vous : votre badge Ulys, Fulli ou Bip&Go est automatiquement détecté par les lecteurs RFID intégrés aux portiques, ce qui garantit une facturation automatique (vous êtes prélevé en fin de mois, avec le détail directement sur l’application mobile). En France, plus de 10 millions de personnes (dont 6 millions ont choisi Ulys) possèdent l’un de ces trois badges et n’ont donc aucune difficulté pour régler les frais sur les autoroutes avec des péages en flux libre.
La véritable nouveauté (et parfois la vraie contrainte) concerne les automobilistes non abonnés au télépéage : lorsqu’un véhicule passe sous le portique, des caméras ANPR capturent une image de la plaque d’immatriculation. Cette photo est ensuite traitée par un logiciel de reconnaissance optique afin d’identifier le véhicule.
Pour s’acquitter des frais de péage, plusieurs options existent. Premièrement, il est possible de créer un compte en ligne sur la plateforme de l’opérateur autoroutier, comme Sanef par exemple, qui gère certaines sections en flux libre. Ce compte permet d’enregistrer le numéro d’immatriculation du véhicule et les informations de paiement, facilitant ainsi le prélèvement automatique à chaque passage.
Les conducteurs qui ne souhaitent pas créer de compte en ligne peuvent également régler leurs frais de péage après chaque trajet : ils disposent de 72 heures pour se rendre sur le site web de l’opérateur, renseigner leur numéro de plaque d’immatriculation et effectuer le paiement. Il est important de respecter ce délai, car tout retard entraîne une majoration. Le montant initial de la majoration est de 10 euros, passe à 90 euros après 15 jours, et peut atteindre un montant maximal de 375 euros en cas de non-paiement prolongé.
Pour ceux qui n’ont pas accès à Internet (ou qui préfèrent un paiement en personne), un réseau de buralistes agréés Nirio a été mis en place pour payer le péage en flux libre. En 2025, ce sont 4 000 points de vente en France qui permettent à ces automobilistes de régler leurs frais de péage en espèces ou par carte, simplement en indiquant leur plaque d’immatriculation. C’est la solution la moins pratique de ce comparatif (surtout face à un bip pour les péages sur autoroute), mais elle a le mérite d’exister.
Fluidifier le trafic (et réduire les coûts)
Ce nouveau système de péage en flux libre présente de nombreux avantages : il permet avant tout de fluidifier le trafic en supprimant les arrêts aux barrières de péage et en réduisant les embouteillages (notamment lors des périodes de forte affluence comme les grands départs en vacances scolaires). Cette meilleure circulation contribue également à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, puisque les véhicules n’ont plus à s’arrêter et redémarrer au niveau des portiques. Par ailleurs, le système automatisé minimise les erreurs de tarification.
Du point de vue des gestionnaires d’autoroutes, le péage en flux libre permet aussi de réduire les coûts d’exploitation liés à la maintenance des barrières physiques et à la gestion du personnel sur place. Sur ces tronçons, les gares de péage classiques disparaissent totalement. Pour les conducteurs étrangers, ce nouveau système peut s’avérer déroutant. Les défenseurs de la vie privée, eux, s’inquiètent de la circulation accrue des données personnelles.
La mise en place du péage en flux libre sur l’A13, finalisée fin décembre 2024, a marqué une étape clé dans cette modernisation du réseau autoroutier : l’axe Paris-Normandie (A13-A14) est devenu le premier ensemble autoroutier existant entièrement converti à ce nouveau système. Cette évolution s’inscrit dans la continuité des expérimentations menées depuis 2019 sur l’A4, au niveau du diffuseur de Boulay-Moselle. Cette autoroute est très fréquentée, notamment par les Parisiens qui se rendent en Normandie le week-end.
Pour régler votre péage en flux libre, la solution la plus simple reste le badge télépéage. Ce dispositif est très pratique, que vous soyez un utilisateur régulier ou occasionnel des autoroutes payantes. En effet, quel que soit le pass choisi, vous ne payez que lorsque vous l’utilisez : il est gratuit les mois où vous ne vous en servez pas. De plus, Ulys et ses concurrents offrent toujours plusieurs mois d’essai gratuits – ce qui vous permet de tester le service sans frais, même en cas d’utilisation ponctuelle.
Une chose est certaine : il va falloir s’habituer à voir de plus en plus d’autoroutes passer au péage en flux libre – ce qui devrait encore renforcer l’intérêt pour les badges télépéage. En effet, s’enregistrer à chaque fois sur le site des exploitants ou payer chez un buraliste n’est pas une solution idéale à long terme – et cela ne vaut pas la simplicité d’un badge.
Récapitulatif du péage en flux libre
| Point essentiel | Détail |
|---|---|
| ✅ Paiement le plus simple | Badge télépéage (Ulys, Bip&Go, Fulli) détecté automatiquement |
| ⏱️ Délai pour payer sans badge | 72 heures maximum après passage sous le portique |
| 💻 Paiement en ligne | Via le site de l’opérateur autoroutier (ex. Sanef) ou compte client |
| 🧾 Paiement en personne | Chez un buraliste agréé Nirio (en indiquant la plaque d’immatriculation) |
| ⚠️ Risque en cas d’oubli | Majoration : 10 € (après 72h), 90 € (15 jours), jusqu’à 375 € au-delà |
| 🚗 Autoroutes concernées (2025) | A13, A14, A79, A40 (prochainement), d'autres tronçons à venir |
Le meilleur badge pour payer en flux libre
Vinci Autoroutes, via son badge Ulys, domine le marché français des badges télépéage avec plus de 50% de parts de marché. C’est sans doute le meilleur choix si vous circulez sur des portions en flux libre : il offre de nombreux avantages par rapport à la concurrence, que vous pouvez découvrir dans notre avis détaillé sur Ulys.
D’abord, il n’y a aucun frais d’activation, vous le recevez gratuitement et ne payez que lorsque vous l’utilisez. Ensuite, l’application mobile est particulièrement intuitive, avec une excellente note de 4,8/5 sur plus de 25 000 avis sur l’App Store. Enfin, de nombreux services additionnels sont inclus : assistance, accès aux parkings Vinci, ou encore un réseau de partenaires pour réaliser des économies.
Le badge télépéage pour flux libre le plus populaire chez Ulys est le Ulys Classic : il coûte 2 euros par mois utilisé, soit un montant modeste comparé aux frais de retard. Et si vous ne l’utilisez pas, aucun montant n’est facturé. Il existe aussi une version à la journée (0,90 euro par jour utilisé) pour ceux qui empruntent rarement les péages. Chez Fulli et Bip&Go, le fonctionnement est similaire avec des abonnements à la journée, au mois ou à l’année.
Comment savoir si je roule sur une portion en flux libre ?
Des panneaux vous avertissent à l’approche des zones concernées. Vous verrez également les portiques au-dessus de la route, sans aucune barrière de péage.
Que se passe-t-il si je passe sans badge et sans payer ?
Vous avez 72 heures pour régler en ligne. Le tarif du péage reste le même qu’avec un système classique. En revanche, si vous ne payez pas dans les 72 heures, des frais de retard s’ajoutent (de 10 € à 375 € selon le délai). Le badge, lui, coûte en général 2 € par mois utilisé, et reste gratuit sinon.
Dois-je m’abonner pour avoir un badge télépéage ?
Non. Les badges comme Ulys Classic sont sans engagement : vous ne payez que les mois où vous les utilisez.
Comment obtenir un badge de péage en flux libre ?
Vous pouvez commander un badge télépéage en ligne directement sur les sites d’Ulys, Bip&Go ou Fulli. La souscription se fait en quelques minutes, sans engagement. Le badge est livré chez vous et activé dès réception.
Quels trajets sont éligibles pour le péage en flux libre ?
En 2025, plusieurs portions d’autoroutes sont concernées : l’A13 et l’A14 (axe Paris-Normandie), l’A79 dans le Massif central, et bientôt l’A40. D’autres tronçons suivront progressivement dans les années à venir.
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