Xiaomi a renouvelé son boitier TV fonctionnant sous Google TV. Il s’agit de la 3e génération en vigueur. Nous l’avons testé pendant deux semaines, voici notre verdict.
Prix et disponibilités : voilà ce qui s’appelle être compétitif
La Xiaomi Box TV S de 3e génération est commercialisée autour de 70 euros sur la boutique officielle de Xiaomi. Un prix compétitif face au Google Streamer TV de Google et ses 119 euros.
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XiaomiDesign : petit et discret
Le boitier de Xiaomi n’est pas là pour se faire remarquer. Petit galet de forme rectangulaire aux courbes douces, son plastique adopte une robe noire tout ce qu’il y a de plus classique, avec une légère pente en direction du canapé pour apercevoir le logo Xiaomi imprimé dessus. Une diode rectangulaire blanche à l’avant indique à la fois si l’appareil est allumé et s’il reçoit bien les instructions de la télécommande fournie dans la boîte.
Ladite télécommande est d’ailleurs plus grande que le boitier. Elle adopte un design tout en longueur avec l’essentiel des boutons situés en haut. On trouve les classiques : bouton d’allumage, de volume, micro pour appeler Google Assistant (et bientôt Gemini sans doute), le touches directionnelles, le bouton home et retour. On compte quatre boutons promotionnels, ce qui est relativement élevé, avec Netflix, Prime Video, Xiaomi TV+ et YouTube. Un cinquième bouton raccourci permet d’ouvrir le tiroir des applications.
Comparé au Google Streamer TV, la télécommande produit un peu de bruit, notamment sur les boutons du volume. Cela se remarque surtout le soir lorsqu’il n’y a plus beaucoup de bruit en dehors de celui du téléviseur. La télécommande fonctionne avec deux piles AA qui ne sont malheureusement pas fournies.
Connectique : la base, rien de plus, rien de moins
Au dos du boitier TV, vous trouverez une connectique extrêmement basique. Un trou pour brancher le câble d’alimentation, un port HDMI 2.1 et un port USB 2.0 en USB A. Un port USB-C, plus moderne et davantage futur proof n’aurait pas été de refus. De même, un port Ethernet est toujours appréciable sur ce type de produit pour celles et ceux qui souhaitent se créer un setup robuste. Le câble HDMI est fourni, ce qui n’était pas le cas du Google Streamer TV.
Google TV toujours aussi efficace
Le principal attrait de ce boitier réside ici : transformer n’importe quel écran ou vidéoprojecteur en TV connectée avec Google TV. L’interface est toujours aussi efficace, en ceci que sa page d’accueil réunit tous les contenus des services auxquels vous êtes abonnés. Il est possible d’ajouter n’importe quel film dans votre liste de films à voir sur Google TV, puis de le lancer depuis l’interface, qui va se charger elle-même d’aller ouvrir le film dans la bonne application, pour peu que vous l’ayez configuré avant.
Google TV va aussi vous proposer du contenu sur la base de ce que vous avez regardé récemment. L’OS va aussi vous permettre de reprendre vos films, séries et vidéo YouTube depuis la page d’accueil, à l’endroit où vous en étiez. Depuis peu, Google TV gère également la partie domotique de Google Home. Il est possible de gérer vos différents appareils connectés compatibles avec Home depuis le boitier. La connexion Bluetooth d’écouteurs ou casques sans fil se fait également très facilement, mimant la connexion sur un smartphone en un clic.
Clairement, si vous êtes allergiques aux servies de sVOD ou aux produits Google, ce boitier est à éviter. En revanche, si vous en avez marre d’avoir tous vos contenus éparpillés en plusieurs endroits, la puissance de Google TV devrait vous satisfaire.
Seule ombre au tableau : l’installation ne fonctionne vraiment pas comme prévu. Les animations sont très belles, mais le protocole censé passer votre compte Google Home directement sur le smartphone via un simple QR code est cassé. Ce n’est pas tant la faute de Xiaomi ici, nous avions constaté le même problème sur d’autres produits Google TV. On se résout alors à installer l’OS « à la main » en tapant son mot de passe avec la télécommande. Pas super pratique. Mentionnons aussi quelques petits manques de traduction ici ou là dans l’interface, mais cela reste parcellaire.
Formats image et audio : l’essentiel est là
La Xiaomi Box S gère le protocole HDMI-CEC. La plupart des formats HDR modernes sont également de la partie : HDR10, HDR10+, Dolby Vision et HLG. Côté audio, le boitier prend en charge le Dolby Audio et le DTS:X. C’est là une différence majeure avec son concurrent chez Google, qui va chercher le Dolby Atmos, légèrement plus haut de gamme.
Performances et réseau : ça lagouille un peu
Le boitier Xiaomi Box S de 3e génération intègre une puce dotée de 4 cœurs épaulée par 2 Go de RAM. C’est peut-être l’une des plus grandes concessions de ce produit pour ramener son prix à un niveau correct. En effet, l’appareil peut souffrir de microralentissements ici ou là dans ses animations. En outre vous verrez souvent passer le logo rond qui indique qu’un chargement est en cours.
Et a priori, il n’y a pas lieu d’accuser notre connexion puisque le boitier supporte le WiFi 6. Cela est avant tout une question de quantité de cache disponible d’après nous.
Tout cela est bien sûr considération d’esthète. Au quotidien, vous ne sentirez sans doute pas ces saccades, surtout s’il s’agit de quelque chose auquel vous n’êtes pas sensible. En revanche, si vous cherchez une expérience haut de gamme, semblable à ce que peut proposer un Apple TV 4K, nous n’y sommes pas.
Au niveau du stockage, les 32 Go se montrent bien suffisants pour installer toutes les apps dont vous auriez besoin. Dernier point : le boitier tourne sous Android 14, et son dernier patch de sécurité date du 1er novembre 2024.
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