Planet of Lana

Dès les premières notes de piano, le ton est donné. Planet of Lana est une œuvre incroyablement poétique qui débute par la découverte d’un village de bord de mer. Alors que les autochtones vaquent à leurs occupations (certains pêchent, certains cuisinent, d’autres discutent autour d’un verre…), le joueur fait la connaissance de Lana, une jeune fille, qui adore crapahuter au sein de son environnement. Jamais la dernière pour faire les quatre-cents coups, elle est malheureusement la témoin d’une invasion de machines infernales venues de l’espace qui kidnappent tous les villageois, à commencer par sa grande sœur. 

Planet of Lana prend la forme d’un jeu d’action/aventure qui rappelle des classiques comme Prince of Persia, Limbo ou encore Inside. Les mécaniques de gameplay sont simples à comprendre, puisqu’il s’agit de courir, sauter, s’accrocher à des parois ou encore interagir avec des objets. À première vue, les actions sont limitées, mais ce n’est qu’une infime partie des choses permises par le jeu. En effet, alors qu’elle tente de poursuivre les machines coupables du kidnapping des habitants du village, la demoiselle fait la connaissance d’une petite créature, Mui. S’ensuit alors une aventure merveilleuse basée sur des énigmes et des séquences d’infiltration très réussies.

Ce qui touche dans Planet of Lana, ce sont les graphismes aux couleurs pastel qui inondent l’aventure d’une direction artistique inspirée et sublime. Les développeurs ont véritablement pris le temps de créer des environnements vivants, avec le vent qui souffle, la végétation qui danse, le bois qui craque, les oiseaux qui sifflent, etc. Même les dialogues, qui ne sont que des sons incompréhensibles, participent à toute cette ambiance. Planet of Lana distille une touche exotique vraiment agréable et parvient à instiller de la noirceur tout en gardant cette enveloppe visuelle.  Il en va de même pour la musique qui jongle entre des moments suspendus et des séquences bien plus rythmées et mouvementées. 

La mise en scène a d’ailleurs fait l’objet d’un grand soin. Alors que tout est calme dans le village et que les couleurs resplendissent dans le ciel, la nuit s’installe et une pluie de météorites s’abat sur la région. Alors que Lana et sa sœur surplombent la vallée, elles sont surprises par un OVNI qui tombe en contrebas de leur position. Sans attendre, elles foncent vers le village pour avertir tout le monde et c’est là que le tutoriel prend une nouvelle dimension, avec des machines de détection qui ont déjà pris possession des lieux. 

Comment jouer à Planet of Lana ?

Le gameplay de Planet of Lana s’articule autour de trois axes principaux : le déplacement, l’exploration et la résolution d’énigmes. Très souple, Lana est une jeune fille qui peut s’apparenter au prince de Prince of Persia : elle court, saute, s’agrippe à des parois, se faufile dans les herbes hautes, casse des obstacles pour progresser et peut interagir avec toutes sortes d’objets, comme des caisses ou des leviers. Jouant sur les zooms pour aborder les environnements (certains panoramas sont magistraux), le jeu du studio Wishfully parvient à distiller une atmosphère incroyable par le biais d’animations soignées, de graphismes superbes et d’une ambiance musicale orchestrale très réussie. 

Tout en prônant le défilement horizontal, Planet of Lana aime jouer avec la profondeur et les environnements verticaux pour apporter de la diversité. Après le kidnapping de sa sœur, Lana parvient à échapper aux envahisseurs et décide de sauver cette dernière. Au petit matin, alors qu’elle vient de passer une nuit à la belle étoile, la jeune fille découvre une étrange et minuscule créature. Toute mignonne, cette entité se prénomme Mui.

L’arrivée de Mui transforme la manière d’aborder le gameplay, sans modifier les bases posées dans le tutorial. Dès lors que Mui entre en scène, une nouvelle forme de coopération s’installe, sans dialogue, uniquement la présence de petits gestes. Outre la possibilité de dire à Mui de s’arrêter ou de nous suivre, la créature est capable de plusieurs choses : elle peut atteindre certains endroits inaccessibles, comme des cavités trop étroites ou des plateformes trop hautes pour Lana. Elle peut aussi activer des mécanismes vivants ou électromécaniques que sa coéquipière est incapable de toucher. Toute cette relation apporte une dimension vraiment unique à l’aventure. Une aventure qui vaut vraiment la peine d’être vécue.

Quels sont les OS compatibles avec Planet of Lana ?

Planet of Lana est un jeu que l’on peut retrouver sur de multiples plateformes. C’est un jeu qui peut être téléchargé sur PC Windows, PlayStation 5, PlayStation 4, Nintendo Switch 2, Nintendo Switch, Xbox Series X, Xbox Series S et Xbox One. Chose intéressante à savoir, tous les abonnés du PC ou Xbox Game Pass peuvent en profiter en installant le jeu ou en jouant via le cloud. 

Planet of Lana est-il gratuit ?

Planet of Lana n’est pas un jeu gratuit, mais ce n’est pas un titre que l’on trouve à un prix élevé. Il est souvent proposé à tout petit tarif et il y a possibilité de le parcourir en s’abonnant au PC ou Xbox Game Pass. On peut alors installer le jeu sur un ordinateur ou le découvrir par le biais du cloud gaming.

Quelles sont les alternatives à Planet of Lana ?

Limbo est celui par qui tout a démarré ou presque pour le cinematic plateformer, c’est-à-dire un jeu de plateforme à forte narration. L’aventure prend place dans un univers monochrome où le joueur incarne un petit garçon qui évolue dans un monde hostile. Comme dans Planet of Lana, tout est une question d’observation de l’environnement. On progresse en comprenant les mécaniques de chaque tableau et en interagissant avec divers éléments, le tout en profitant d’animations incroyables et d’une direction artistique qui force le respect.

Proche de Limbo et Planet of Lana, INSIDE est conçu par les mêmes créateurs que Limbo. Dans cet univers encore plus étrange que les deux jeux précités, le joueur entre dans la peau d’un jeune fuyard qui tente d’échapper à une organisation malfaisante qui s’empare de la liberté et des capacités mentales de la population. Pour ne pas finir comme les pauvres victimes de ce groupe aux noirs desseins, il va falloir progresser à travers un environnement en 2,5D en interagissant avec les éléments du décor. La direction artistique, les animations, l’ambiance, les thèmes abordés… Tout met une claque et ce n’est pas un hasard si le nouveau jeu du studio Playdead est très attendu, malgré des coulisses très tendues.

Dans la veine de Planet of Lana, mais dans une atmosphère bien plus morbide, Little Nightmares est une œuvre absolument remarquable. On y suit une fillette enfermée dans un endroit sombre et étrange, appelé la Gueule. Tout paraît plus grand qu’elle, comme si le monde avait été construit pour des géants. Elle doit avancer sans bruit, se cacher pour éviter d’être vue, et trouver comment sortir de ce lieu hostile et arpenté par d’étranges entités. Dans cette aventure, tout passe par de l’infiltration, il n’y a aucun combat, ni arme. Il faut analyser l’environnement et trouver un moyen pour progresser à travers chaque tableau. Au bout du chemin, le joueur comprendra peut-être pourquoi il est passé par tant d’épreuves.