The Alters

L’arrivée sur la planète inconnue est saisissante. Après une courte, mais intense introduction, le joueur se retrouve sur une plage frappée par une pluie battante, une mer remontée et un ciel menaçant, zébré par les éclairs. The Alters, c’est un peu comme si – pour sa partie TPS – on avait transposé le film Seul au monde avec Tom Hanks dans un univers de science-fiction. Sauf qu’à la place d’incarner un naufragé, on entre dans la peau d’un astronaute solitaire qui se retrouve face à un monde qu’il ne connaît pas.

Dans The Alters, le joueur incarne Jan Dolski, un technicien spatial lambda envoyé en mission par une entreprise privée. Après un accident atmosphérique, il se retrouve seul sur une planète désertique et instable, où le soleil est si proche qu’il brûle tout sur son passage. Sa seule chance de survie est une base mobile, capable de rouler lentement pour rester dans l’ombre. Mais gérer cette base seul devient vite impossible.

Jan découvre alors une technologie capable de créer des Alters : des versions de lui-même issues de réalités alternatives. Ces doubles sont nés de multiples décisions prises dans le passé. Chacun de ces Alters incarne une autre vie possible, avec des choix qui ont conduit à un métier plutôt qu’un autre, à des rencontres, à des évènements, etc. Ils ne sont pas des copies sans âme, mais des personnes conscientes, avec leurs souvenirs, leurs sentiments et leurs propres blessures. The Alters joue ainsi sur les relations que doit entreprendre Jan avec ses doubles alternatifs. 

Ce qui est très puissant avec The Alters, c’est que le jeu met Jan face à des versions de soi qu’il aimerait oublier à jamais. Il faut donc apprendre à coopérer avec ces Alters (grosso modo, les clones) et comprendre leurs besoins et leurs envies. Il n’est pas seulement question de survie physique, mais aussi de confrontation psychologique. Les dialogues révèlent des regrets, des conflits intérieurs, des traumatismes non résolus.

Comment jouer à The Alters ?

The Alters propose un gameplay où la survie dépend du temps, de la gestion des clones et du bon fonctionnement d’une base mobile. Le jeu prend la forme d’une œuvre à la troisième personne avec des déplacements libres, exactement comme dans une expérience d’action/aventure classique. Par certains côtés, la tonalité visuelle de The Alters rappelle la direction artistique de la saga Death Stranding, notamment lorsqu’on se retrouve face à une immense étendue devant nous. Le début est d’ailleurs saisissant avec un visuel qui flatte agréablement la rétine.

Mais cette partie n’est qu’une moitié du jeu. En effet, le cœur de l’expérience réside, en grande partie, dans la gestion d’une base mobile prenant la forme d’une roue gigantesque. Sans cette structure, le joueur ne pourrait échapper au soleil et c’est donc celle-ci que l’on transporte, d’environnement en environnement pour survivre. Dans l’esprit, même si les contextes sont très différents, on retrouve un peu le concept de Little Computer People (une expérience façon Tamagotchi qui a fait sensation dans les années 1980). Mais cette fois, le principe ne se limite pas de l’empathie et de l’observation, il pousse le concept en intégrant des dilemmes, de la pression et même de l’émotion.

Chaque compartiment de la roue est un module indépendant. Il peut s’agir d’un laboratoire, d’une serre, d’un atelier, d’un espace de repos, d’une salle médicale ou encore d’un générateur électrique. Ces modules doivent être construits, organisés et connectés en permanence, sous peine de subir des disfonctionnements. Et vous l’aurez compris, c’est en créant des Alters, autrement dit des clones spécialisés dans différents domaines (les fameuses réalités alternatives) que l’on peut gérer cette roue que l’on peut comparer à une petite ville. 

Les Alters occupent ces modules selon leurs compétences. Un Alter botaniste s’occupera de la serre, un ingénieur gérera les systèmes mécaniques, un médecin soignera les blessures. Il faut organiser leurs emplois du temps, répartir les tâches et surveiller leur moral ; sans quoi ils seront moins efficaces. Il est aussi indispensable de faire des choix. Une serre permet de produire des ressources biologiques, mais elle prend de la place. Un atelier améliore les outils, mais consomme de l’énergie. Idem pour le laboratoire. À l’inverse, l’infirmerie est indispensable pour guérir les blessures et réduire la fatigue, mais elle est ponctuelle et peut donc être remplacé par des compartiments plus importants. Il est donc impossible d’avoir tout à la fois.

En fait, The Alters joue sur cette alternance continuelle entre l’exploration libre et les phases de gestion dans la roue. Et pour cause, cette structure ne peut pas tout produire en interne. Pour progresser, il faut quitter la base, parcourir la surface de la planète et extraire des ressources (métal, rapidium, carburant, données diverses…). Ce sont ces sorties, souvent périlleuses, qui permettent l’alimentation continuelle de la base. Les dangers, quant à eux, ne sont pas des créatures difformes et hostiles. Le véritable danger provient de l’environnement, du soleil qui consume littéralement la planète, aux problématiques de température, de gravité, etc. 

Quels sont les OS compatibles avec The Alters ?

Le jeu est jouable sur Windows (Steam, Epic Games Store) et il est inclus dans les catalogues Xbox Game Pass Ultimate et PC Game Pass. Il n’est pas disponible dans l’offre Xbox Game Pass Standard ; pour y jouer sans achat, il faut donc être abonné à l’une de ces deux formules.

The Alters est-il gratuit ?

Malheureusement, The Alters n’est pas un jeu gratuit, mais il peut être téléchargé par les abonnés au PC et Xbox Game Pass, sans frais supplémentaire. 

Quelles sont les alternatives à The Alters ?

Proche de The Alters dans l’approche, bien que différent dans l’exécution, No Man’s Sky st un jeu d'exploration et de survie en science-fiction qui propose un univers généré de manière procédurale, avec des milliards de planètes à découvrir. Le jeu débute avec le joueur échoué sur une planète inconnue, avec un vaisseau endommagé et un multi-outil de base, l'obligeant à récolter des ressources pour réparer son équipement et s'aventurer dans l'espace. Mêlant exploration, combat, commerce et survie, No Man’s Sky est une œuvre qui a eu un démarrage très délicat, mais qui est aujourd’hui incroyablement solide. En plus, il y a une véritable histoire à suivre.

Dune Awakening transpose l’univers imaginé par Frank Herbert dans un jeu de survie en monde ouvert situé sur la planète désertique Arrakis. Le joueur incarne un survivant isolé qui doit composer avec un environnement aride et hostile, où la moindre erreur peut être fatale. Il s’agit d’un MMO (jeu massivement multijoueur) combinant l'exploration d'un vaste désert en constante mutation, des combats contre des créatures et d'autres joueurs, la collecte de ressources, et un système d'artisanat pour créer des outils, des armes et des véhicules comme les ornithoptères. Les joueurs peuvent aussi former des guildes.

Expérience de survie très appréciée des joueurs, Subnautica est une œuvre qui se déroule dans un milieu aquatique, au cœur d’un océan sur une planète extraterrestre. Après le crash de son vaisseau, le personnage se retrouve seul face à une faune et flore océanique riche de surprises Le cœur du gameplay réside dans l'exploration des différentes biomes sous-marins, allant des récifs coralliens peu profonds aux abysses les plus sombres et hostiles. Pour s’adapter aux créatures inoffensives et faire face aux prédateurs, il va être question de collecter des ressources pour fabriquer des outils et un équipement. Par ailleurs, la gestion de la soif, de la faim et de l’oxygène entre en compte. Un jeu surprenant et très prenant.