SHINOBI: Art of Vengeance

Série emblématique de SEGA, Shinobi met en scène un ninja, Joe Musashi, qui fait parler son katana, ses shurikens et ses sorts magiques pour éradiquer toute sorte de menace. Parue à la fin des années 1980, cette saga est née dans le cadre d’un désir d’internationalisation de l’entreprise japonaise. Afin de toucher un maximum de joueurs en occident, SEGA a demandé à ses équipes de créer des jeux sur des thématiques pouvant séduire le public américain et européen. L’univers de ninja, alors très populaire, a été ciblé et c’est en réfléchissant à une aventure gravitant autour des guerriers de l’ombre que Shinobi, le tout premier épisode, est apparu en arcade, sur micros et sur consoles.

Dans Shinobi, le joueur incarne le bien-nommé Joe Musashi, un ninja surentraîné qui affronte une organisation criminelle qui a kidnappé les enfants de son clan. Bien décidé à les libérer, le héros furtif affronte ainsi une horde d’ennemis sur plusieurs niveaux avec, à la clé, un affrontement contre un boss. Chaque stage est l’occasion de vaincre la menace en sauvant chacun des enfants. Très populaire et rencontrant un immense succès, la saga a ensuite été déclinée en plusieurs épisodes emblématiques, tels que The Revenge of Shinobi, Shadow Dancer, Shinobi II : The Silent Fury ou encore Shinobi X, un épisode exclusif à la Saturn reprenant le principe des personnages digitalisés de Mortal Kombat.

Absente de la scène vidéoludique depuis 2011 et l’épisode Shinobi sur Nintendo 3DS, la série vit ainsi une nouvelle jeunesse avec Shinobi Art of Vengeance. D’une beauté confondante, le jeu affiche des graphismes et animations en 2D absolument sublimes. Dans une atmosphère japonaise très réussie, le joueur incarne le brave Joe Musashi qui suit une quête de vengeance après qu’une organisation maléfique, appelée ENE Corporation, ait décimé son village. Mêlant action survoltée et plateforme, Shinobi Art of Vengeance est une ode au corps-à-corps, au lancer de shuriken et l’utilisation de compétences athlétiques hors-norme. 

Véritable félin du Soleil Levant, le ninja que l’on incarne doit ainsi traverser une douzaine de niveaux aux multiples embranchements. Reprenant une construction de type Metroidvania (mais en plus léger tout de même que certaines œuvres du même genre), Shinobi Art of Vengeance est une œuvre extrêmement soignée. Même si les niveaux ne sont pas interconnectés, le joueur doit fouiller chaque niveau pour obtenir le 100 % et dénicher de nombreux objets cachés, servant ensuite au déblocage de compétences. Un grand classique, mais c’est toujours aussi efficace.

Comment jouer à Shinobi Art of Vengeance ?

Shinobi Art of Vengeance est un jeu d’action/plateforme en 2D qui séduit dès son premier plan. Joe Musashi fait face à sa compagne enceinte et se dirige ensuite vers le dojo où sont réunis ses élèves. Le paysage rappelle les superbes panoramas de la campagne japonaise et le tout est sublimé par des effets soignés (lumière, animations en avant et en arrière-plan) et une animation extrêmement fluide. Les mouvements sont d’ailleurs d’une précision remarquable. Sans réinventer la formule des jeux du genre, Shinobi Art of Vengeance fait montre d’une immense maîtrise.

Pour éliminer les ennemis, le joueur peut compter sur plusieurs choses. Joe Musashi, le ninja que l’on incarne, est très félin et dispose d’une puissance redoutable. Son arsenal est constitué d’un sabre, donnant lieu à de magnifiques combos, ou encore des shuriken très pratiques pour les attaques à distance. En parallèle de ses mouvements d’acrobate, le personnage est également capable de déployer différentes attaques : Ninjutsu, Ninpô et Ningi. L’exécution de Shinobi, par exemple, est issue du Ninpô et permet, en une seule offensive, d’éliminer plusieurs ennemis. Les Ninpô, quant à eux, sont des attaques magiques liées à des éléments (vent, feu, eau…) et sont d’une grande puissance. On trouve aussi des amulettes passives et combo qui confèrent une amélioration de certaines caractéristiques du héros, notamment sa résistance, sa puissance de frappe, sa défense, etc. 

Tout en gardant de la vélocité, le jeu mise aussi sur son aspect stratégique. Par conséquent, chaque ennemi a une approche différente, ce qui oblige le joueur à s’adapter en conséquence. Outre les différents moyens mis à disposition de Joe Musashi dès le départ, il est possible de faire des emplettes auprès des esprits de la forêt, les Yokai, afin de booster les compétences du ninja. Shinobi Art of Vengeance est une œuvre qui flatte la rétine et délivre une prestation magistrale grâce à sa réalisation, sa variété et son gameplay parfaitement dosé. 

Quels sont les OS compatibles avec Shinobi Art of Vengeance ?

Bien que magnifique et très réussi, Shinobi Art of Vengeance ne réclame pas une machine de compétition pour tourner. Par conséquent, il est disponible sur les anciennes et nouvelles générations de console. On peut le télécharger sur PC Windows, PS5, PS4, Xbox Series X/S, Xbox One, Nintendo Switch 2 et Nintendo Switch. 

Shinobi Art of Vengeance est-il gratuit ?

Shinobi Art of Vengeance n’est pas un jeu gratuit, mais il force le respect en proposant un tarif très attractif. Par ailleurs, pour le lancement, il se pare même d’une réduction pour que tout le monde puisse en profiter. 

Quelles sont les alternatives à Shinobi Art of Vengeance ?

Sorti dans la chaleur de l’été, Ninja Gaiden Ragebound est assurément l’une des meilleures alternatives à Shinobi Art of Vengeance. Chapeauté par les développeurs de l’excellent Blasphemous, ce jeu rappelle les grands classiques de l’arcade des années 90 avec une modernisation de la technique et du gameplay. Dans cette aventure, le jeune ninja, Kenji Mozu, décide de collaborer avec le clan de l’Araignée noire pour sauver son village. De nombreux ennemis se dressent sur son chemin pour un résultat très efficace.

Quand on joue à Shinobi Art of Vengeance, on retrouve un feeling qui se rapproche des épisodes les plus récents de Prince of Persia. Parmi ces jeux, impossible de ne pas citer l’excellent The Rogue Prince of Persia, Reprenant les codes du genre rogue, avec un challenge relevé, cette œuvre signée Evil Empire ne manque pas d’intérêt. Pour se défaire de ses ennemis, le prince peut compter sur ses mouvements dignes d’un spécialiste du parkour et sur une capacité d voyage dans le temps qui lui permet de revenir à un hub pour améliorer ses compétences et armes. Avance l

Dans le même registre, on ne peut que parler de l’excellent Prince of Persia The Lost Crown. Réalisé par le studio montpelliérain d’Ubisoft, il s’agit d’un Metroidvania absolument passionnant. Entre action, voyage temporel et acrobaties spectaculaires, le jeu invite à explorer les différents biomes du Mont Qaf en compagnie d’un personnage prêt à tout pour arrêter la menace et sauver le prince Ghassan qui a été kidnappé. On incarne ainsi Sargon, membre du clan des Immortels, en participant à des phases d’action, des énigmes et même des phases de plateformes. Un très bon moment !